Archive : octobre 2004

En vrac

  • Hier soir, le consul de Pologne m'a offert ma séance de ciné. L'Odyssée avait annoncé une séance spéciale pour Ferdydurke, et arrivant à la caisse, tous avec notre petite monnaie pour acheter notre petit ticket, nous apprenions que, non, non, gardez vos sous, elle est offerte par le consulat polonais - et les gens de sourire au cadeau :)
  • Je me suis habitué à ce que nous soyons deux "Jean-Julien" arrivés en même temps dans le même bâtiment, et n'essaie pas d'en calculer la (im)probabilité.
  • 我学会中文在大学 (en "auditeur libre", squattant un cours de débutant)
  • Le premier spam dans ma boîte à snail-mails (outre les pubs génériques sans adresses à mon nom) vient du magazine "l'express".
  • Red Head = Guinness + Jus de tomate.
  • On a en stock une assistante d'édition à la langue de fer dans une bouche de velours, une bi-classée chimiste-bloggeuse, un globe trotter/traiteur de signal et aussi deux ingé' info' systèmes/réseaux dont un roux et un guitariste… Ça intéresse qq'un ?

Etrange Festival, suite

Barbarella de Roger Vadim. L'astropilote Barbarella coule de paisible vacances dans son vaisseau à fourrure, lorsqu'elle reçoit l'ordre de retrouver le scientifique Duran Duran, lequel aurait fabriqué une arme, ce qui n'est pas tip-top en ces années de LOVE universelle - ça se passe dans les années 40000 qui ressemblent étrangements au 60's… Ni une ni deux, elles'en va affronter les périls et changer de costumes toutes les dix minutes…

C'est un monument sf/kitsch/60, et je suis spécialement content d'avoir comblé ce manque à ma culture dans le cadre d'une projection en salle… À retenir entre autres, la scène d'ouverture (strip-tease en zéro-g), la façon élégante de faire l'amour en l'an 40K, quelques répliques à la con, et puis bien sûr Jane Fonda durant durant tout le film… À voir si vous aimez, disons, Austin Powers et Flash Gordon


(via site Barbarella)


Liens en aveugle

Pas encore vraiment lu/vu, mais ces liens sont aussi bien dans un post que dans les bookmarks en attendant que je m'y intéresse :


Etrange Festival, suite

Calvaire de Fabrice du Welz est un film de genre, nourri de beaucoup de références, mais aussi un film avec une touche personnelle, qui l'amène vers d'autres frontières. Le synopsis est fort simple : un chanteur cachetonnant dans les maisons de retraites se retrouve, suite à une panne, chez des gens isolés et dérangés, où il va vivre, hé oui, un calvaire.

Même avant de se retrouver chez Bartel et consort (Jackie Berroyer & les dégénérés du village), Marc Stevens (Laurent Lucas, itinérant dans sa camionnette) cotoie des personnages décalés, à l'affect déficient. Est-il la seule personne saine du film ? Rien n'est moins sur en fait, car rien ne transparait de lui, et en victime, il reste peut-être le plus inhumain du cortège - impression subjective qui correspond bien au parti pris du film de laisser à chacun ses interprétations sur tout pleins de points qui émaillent les scènes.

À retenir entre autres : la scène musicale du bar, très réussie ; Laurent Lucas, en robe et en sang une bonne partie du temps ; la scène de repas en référence à Texas Chainsaw Massacre et l'arrivée de la horde de villageois…

Et puis Laurent Lucas, Jacky Berroyer, Philippe Nahon, Brigitte Lahaie, ça l'fait. Et puis la lumière est réussie. Et puis la réalisation aussi. Si vous aimez, disons, Massacre à la tronçonneuse et les films de Gaspar Noé, ce film est à voir.

On va entendre parler de ce premier film "très spécial" de Fabrice Welz, Calvaire ou les aventures d'un chanteur pour dames, séquestré par un hôtelier possessif. Imaginez André Rieu rencontrant les dégénérés des films de Wes Craven ou de Tobe Hopper ! Et vous obtenez un film limite, traversé de part en part par une réflexion sur la régression, le fétichisme et la solitude affective. Bienvenue chez les fous ! — Sandrine Marques


Étrange Festival Strasbourg 2004

Hier soir à commencé à Strasbourg l'Étrange Festival. C'est loin d'être aussi complet que la version parisienne (compte-rendu chez plume-noire), mais ça fait vraiment plaisir d'avoir des bénévoles qui amènent en province ce festival de cinéma marginal, innovant ou extrème… Ça fait plaisir aussi de voir le cinéma Odyssée (qui en temps normal fourni déjà du bon cinéma peu standard, du monde entier et de toutes les époques) bondé…

L'ouverture s'est faite avec l'avant première de Hair High de Bill Plympton - et comme j'avais bcp aimé L'impitoyable lune de miel et Mutant aliens et les courts de Mondo Plympton, je n'allais pas manquer ça. Plympton est égal à lui-même : son nouvel opus est déjanté, son animation garde sa touche personnelle (fait main) avec ses exagérations. Le scénar' lui aussi n'hésite pas à foncer dans les exagérations : les scènes vont jusqu'au bout de la dérision et ça fait du bien…

La base du film vient d'un rêve qu'il a fait : une voiture au fond d'un lac, deux squelettes aux cheveux ondoyants sous l'eau - et la voiture se remets en marche, le couple sort du lac, et va au bal de promo (amérique des années 50)… À partir de cette image nait une histoire pleine d'amour, de coupes de cheveux aérodynamiques et de poulet-mascotte obsedé…

En complément, il y avait son court-métrage inédit Guard Dog, qui est du pur concentré de Plympton : il nous montre ce qu'imagine le chien lors de sa promenade et qui le pousse à aboyer après les choses les plus inoffensives - et il suffit de voir la tronche du chien pour être plié en deux (puis en quatre en voyant la tronche de l'écureuil, etc.)

Prochain film prévu : Calvaire


Collateral & Comme une image

Un peu bizarre de parler des deux films à la fois, mais il se trouve que j'ai la même chose à en dire, et que ça va pas prendre longtemps. Ce sont deux films bien faits, bien réalisés, bons acteurs, mais je n'en retire pas grand chose : pas de surprise, pas de choc. Plaisant comme prévu, vraiment sans plus.

Côté casting, on peut remarquer que Collateral manque d'actrices issues d'AB Prod, tandis que Comme une image manque de scientologues, ou pas…

Critiques plus mieux chez Brice : Comme une image, Collateral
idem mais chez godspeed : Comme une image, Collaterla


Silencio CXVII

via the flying fists of master Grant :

When I heard the learn'd astronomer,
When the proofs, the figures,
[ were ranged in columns before me,
When I was shown the charts, the diagrams,
[ to add, divide, and measure them,
When I sitting heard the learned astronomer
[ where he lectured with much applause in the lecture room,
How soon unaccountable I became tired and sick,
Till rising and gliding out I wander'd off by myself,
In the mystical moist night-air, and from time to time,
Look'd up in perfect silence at the stars.

Walt Whitman


Un mot pour le dire - Opiner

Repris du post Grand concours d'opinage (avec des vrais morceaux de David Lodge et de lexico-cladistique dedans) chez Owen :

Opiner. V. intr. (XIVe ; lat. opinari) 1. Vx. ou Dr. Dire, énoncer son opinion, son avis (dans une assemblée, une délibération). "Opiner sur la religion" (Joubert). Opiner pour ou contre une proposition. 2. Dr. ou plaisant. Opiner à : donner son assentiment. V. Adhérer, consentir. Absolt. Opiner du bonnet, donner son adhésion totale à l'avis d'un autre (ce que faisait les docteurs de la Sorbonne en levant leur bonnet). "C'est à se demander si le rôle des livres n'est pas d'écouter et d'opiner du bonnet" (Cocteau).

et il y a aussi l'usage transitif, Opiner que, i.e. être d'avis que, et le substantif péjoratif Opineur, homme sans caractère, "vrai opineur de la calotte"


Proof of bad concept

Très préoccupant : . Un groupe néerlandais a créé 10 sites chez 10 hébergeurs. Sur chaque site a été publié un texte d'un auteur mort il y a 117 ans et qui, par conséquent, a vu son oeuvre tomber dans le domaine public. Une notice, sur chaque site, précisait cet état de fait. Puis le groupe, se faisant passer pour un représentant légal de l'auteur, a utilisé un compte Hotmail (donc invérifiable) pour demander à chaque hébergeur de retirer le contenu (pourtant parfaitement légal). Et sur les 10 hébergeurs, 7 ont obéi en dépit de l'impossibilité de vérifier l'origine et la légalité de la demande. Pire, 3 ont obtempéré en moins de 24 heures. L'un d'eux a même spontanément envoyé les coordonnées de la personne détenant le compte utilisé pour la publication, alors qu'on ne lui demandait même pas. Consternant. — Standblog

Un tel exemple montre concrétement le problème hébergeurs/justice, avec sa facilité de dérive intimidation/fermeture abusive. (lire aussi actuellement des choses intéressantes à propos de métrobus/ouvaton chez Eolas, Eve, Eolas-bis, Eolas-ter)


HTML 4.01, une star bien mal comprise : HTML est un langage de structuration de l'information pour le Web. Ce qu'il faut retenir, c'est que HTML n'est pas un langage de présentation. Non seulement la plupart des gens mélange structure et présentation quand il s'agit d'html, mais j'ai surpris un web designer en lui apprenant que html est un langage, qu'il y a une specification… Comme quoi html est effectivement une star mécomprise et méconnue…

edit : Je pense qu'il existe une croyance assez commune, en particulier chez les jeunes en ligne, consistant à penser que "faire du design" revient à décorer une surface en visant la distinction esthétique ou la beauté. — Pompage oct. 2004, le singe baingeur est nu


CSS : "Clearing a float container", 21st Century Style, might (have) come in handy… [via 0xDECAFBAD]


blogomancie

Pour que ceux qui se demandent des choses comme qu'est-ce que je deviens ou quand est-ce que je reposterai un peu n'aient pas à se tourner vers la cartomancie pour avoir leur réponse (qui, rappelons-le, est 42), voilà un petit post et quelqus news, histoire de ranimer mon fil rss moribond… Et puis comme dit Mouche :

Il m'arrive de dire qu'un weblog est très pratique pour donner simplement des informations à plusieurs personnes sans avoir à se répéter. Un peu comme un e-mail groupé, sauf que tant qu'à écrire un e-mail à quelqu'un j'aime mieux y mettre des bouts vraiment personnels.

Que les chalands qui veulent lire un passage 3615 my-so-called-life s'approchent, tirage des cartes pour dévoiler mon passé/présent/futur :

passé

Quel était mon dernier post avant silence déjà ? hmm. Parti à Strasbourg Ordinateur sous le bras, et bien je suis arrivé à Strasbourg, et l'ordinateur est rebranché. Là où le bât blesse, c'est que c'est une pauv' tite chose toute coupée du net, encore à présent, attendant le bon vouloir de free (ce qui fait peur au vu des expériences de 404BNF ou AlanSmithee)

En même temps, le fait de ne pas avoir le net @home me permets de réussir à gérer mon temps libre sans trop de problème entre cinéma, lectures, etc. alors j'ai un peu peur de me retrouver en manque de temps et/ou de sommeil lorsque je reprendrai la sale habitude, addiction, de prendre ma dose quotidienne de rss, blogs, etc.

et puis :

  • J'ai abandonné ma panoplie de chercheur d'emploi et les verts ballons vosgiens pour une activité rémunérée et la vie citadine (youpi, plein de bons cinémas à proximité !) ; Ça fait du bien de passer à autre chose, de rencontrer de nouvelles personnes…
  • Qui dit changement de situation dit valse des acronymes : ANPE, ASSEDIC, URSSAFF, CPAM, MGEN, CAF, MAIF, ES, FT, CTS, ULP, BPBU, CDS, etc. On m'excusera de ne pas mettre les <acronym> pour cette liste… J'aime pô la paperasse.
  • Des gens m'ont fait plaisir et ont fait le déplacement jusque Strasbourg… (thx les gens de l'Épine, Z[o]G, Chi, Kro…)
  • J'ai enfin lu Yoko Ogawa, faites de même.
  • Pas encore vu de bloggers Strasbourgeois ; Mouche m'a aussi signalé France in the pants, Ted donnant son regard sur Stg, la France, l'Europe…
présent
  • La lumière vient de décroitre grandement dans le bureau. Pas une baisse de tension, juste un gros nuage noir qui s'installe. Bien m'en a pris de prendre un parapluie aujourd'hui. Le déluge me fait penser à l'attente de la pluie dans Lagaan.
  • En cours de lecture : Le cercle de la croix de Iain Pears, et puis Astronomie & Astrophysique
  • En cours de lecture aussi : Le panorama illustré de la fantasy & du merveilleux de A.-F.R. et al., qui m'attendait sagement dans son colis arrivé dans les Vosges - j'ai été le chercher la semaine dernière -, et que c'est un régal, et que j'en parlerai plus en détail plus tard, parce que ça mérite un post en soit…
futur
  • Mon CDD cours jusqu'en sept. 2005 ; il est possible qu'il soit à l'issue reconduit une année.
  • Des gens me font plaisir et continuent à prévoir de venir…
  • du net @home ?

Tout cela est tout à fait incomplet et posté à la va-vite, mais le blog devrait reprendre vie à partir de là…