Archive : mai 2005

Internet Archive, *Free* Flicks, Enlarge your culture.

Charade: Cary et Audrey qui pleure. Charade: Cary et Audrey qui marche.

Je ne sais pas comment j'étais passé à côté jusqu'à présent : The Internet Archive is building a digital library of Internet sites and other cultural artifacts in digital form. Like a paper library, we provide free access to researchers, historians, scholars, and the general public. En particulier, parmi les "other cultural artefacts", il y a la partie vidéo, comportant entre autre les feature films (a number of classic public domain feature films and shorts, now available for viewing and downloading) ou des vidéos du Siggraph et de Brick films (resp. infographie et stop motion)…

Meet John Doe: Barbara recrute Cary. Meet John Doe: le fan club de John Doe lui expose sa gratitude.

Long métrages :

  • Charade de Stanley Donen avec Audrey Hepburn et Cary Grant. This film is public domain due to the failure to put the then required copyright notice in the released print., à la bonne heure ;) Plein d'humour, bien réalisé, et avec un casting de 1er choix.
  • Meet John Doe de Frank Capra avec Barbara Stanwyck et Cary Grant. Ce n'est pas It's a wonderfull life, mais c'est bien aussi - un clochard inconnu propulsé à la célebrité pour donner un visage aux articles de critique sociale d'une journaliste…
  • Penny Serenade, une comédie romantique, là encore avec Cary Grant. Pas encore vu.
  • She gods of shark reef & Last woman on earth, de Roger Corman. Du côté cheesy de sa filmographie. On avait bcp apprécié …viking women… et les autres vus à fantastic'art, ça fait plaisir d'en avoir deux supplémentaires de dispos…
  • etc.

Kustavin: la surprise du dresseur de grenouille. Kustavin: la funambule et l'homme-caméra.

Courts métrages :

  • Pipe dream, wow, des tubes des entonnoirs des lames de xylophones des cow bells des cymbales des percus et là-dessus, tout un tas de billes formant une danse musicale. Super chouette et hypnotique, ça donne envie de le revoir une seconde fois d'affilée. Have fun.
  • Kuvastin, un court en stop motion, à voir
  • How to survive a zombie epidemic (pseudo-documentaire avec des extraits de Night of the living dead) & All of the dead (parodie de vieux films d'horreur et de zombie, avec des personnages en Lego. dommage que ça ne fasse pas une histoire complète)
  • Say Cheese, infographie, gentil petit sketch dans l'esprit pixar
  • Anju, vidéo abstraite, un monde organique aquatique, étrangeté poilue ou piquante, joli voyage en musique en tout cas
  • Harvey Harvey is an ambitious project, combining cutting edge digital compositing/ animation techniques with a poetic metaphorical tail about loneliness and incompleteness. Si vous n'avez pas de problème avec le fantastique macabre, ce film est à voir d'urgence.
  • etc.

Harvey: un homme partagé - dans tous les sens du terme. Harvey: Lily face à l'horreur.


ma Vraie Vie du moment

Attention, post à forte teneur en 3615 LaVieDeIok. Passez votre chemin.

Les choses sont enclenchées pour que, à la fin de mon contrat en septembre, je reste six autres mois à l'Obs', ce qui est une bonne nouvelle. Il n'y a pas d'ouverture de poste à durée indéterminée, il n'en a jamais été question, mais je suis content de cette prolongation, qui consolidera mon Premier Vrai Job - d'autant que je ne travaillerai pas sur la même chose -, qui repousse le moment de se colleter à la recherche d'emploi de nouveau - et là, je compatis avec ceux qui sont en plein dedans -, qui me donne une visibilité jusqu'à l'année prochaine, l'assurance de ne pas avoir à quitter Strasbourg en fin d'année.

Strasbourg est actuellement le cadre idéal pour la vie que j'ai envie de mener, qui est celle que je mène. Les choses à voir et à faire sont suffisantes pour occuper l'ensemble du temps libre, et il suffit de cocooner une soirée pour avoir une pointe de regret sur un spectacle manqué, un film disparu de l'affiche, un groupe de musique qu'on aura pas découvert… Ce n'est pas très grand ici, le centre concentre presque tout, mais quel besoin d'avoir plus quand on peine déjà à profiter de tout ce qu'il y a - quel besoin de plus d'espace si tout ce qu'on y gagne est de ne plus pouvoir en faire le tour à pied ?

Hors le calendrier bien rempli, le fait d'avoir un travail rends périlleux la gestion du temps, des activités externes, internes, du sommeil aussi, sans compter les tâches ménagères et administratives. Ça explique sans peine l'état dans lequel se trouve le blog - le fait de consacrer moins de temps à vaguer sur le net n'incite pas aux pelotes de liens, et pour le reste, je suis tjs aussi peu efficace. Je n'aime pas trop ce rythme de blog, mais il n'y a pas d'arrêt prévu. Par contre, plus grave, ce que ça n'explique pas, c'est le fait que je n'écrive pas (ou tellement peu) à mes amis - un jour, p-ê, j'arriverai à comprendre pourquoi je bloque tellement sur l'écriture. J'espère que ça ne passera pas par 42 ans de psychanalyse. En attendant, je m'excuse auprès de ces ami(e)s, une fois de plus. (Merci à ceux qui me tirent les oreilles)

Les qqs jours derniers, pour donner un exemple de ma Vraie Vie, j'ai pu voir Tampopo de Juzo Itami au ciné-club japon (comédie culinaire très drôle, avec des saynètes dynamisant l'histoire de la quête de "ramen" de qualité, et plein de références à des genres cinématographique. C.f. aussi Le festin chinois de Tsui Hark), De battre mon coeur s'est arrêté & Garden state, des concerts à la Laiterie - Christine Number One, un collectif Herfeld, Texas Lo-Fi Corporation - et un concert de Lauter à Surfer Rosa (des morceaux dispo à écouter sur hrzfld), une soirée dvd avec entre autre Notorious d'Hitchcock ou encore un spectacle-débat gratuit sur le thème de la pub & de la consommation : dé-marquez-vous. Concept original : saynètes de théâtre entre les propos de l'intervenant de casseurs de pub, questions, puis repas offert (parce qu'on a autre chose à échanger que de l'argent) dont les coups de clochettes indiquaient le mélange des comensaux d'une table à l'autre.

Ce dernier point a été l'occasion de découvrir le CREPS : Collectif de Réappropriation de l'Espace Public de Strasbourg Les rues, les places, les murs, ont été accaparés par la sphère marchande ; nous essayons d'opposer à cette situation d'autres manières d'occuper, de récupérer ces espaces perdus, en jouant, en discutant, en écrivant (sur les murs)  Parce qu'une place est un lieu de rassemblement, pas un simple lieu de passage entre deux magasins.

Ça me fait penser… Ça date un peu, mais voilà ma liste pour répondre à Karl : Donnez une liste des cinq éléments de votre vie de consommateur que vous êtes prêt à abandonner. Je vais plutôt lister cinq choses déjà faites, ça m'évitera d'avoir à songer à tout ce qui serait améliorable et que je ne fais pas…

  • Télévision : très facile à abandonner, c'est tellement mauvais dans l'ensemble. "Énervé par la colère, j'l'ai balancée par la f'nêtre". Je ne comprends pas comment les gens ont le temps de la regarder, par rapport à tout ce qu'on peut faire d'autre. Mes regrets : le cinéma de minuit, qqs séries (par ex. Nip/tuck que j'aurais aimé découvrir)
  • Voiture : laissée dans les Vosges depuis au moins six mois. Strasbourg est une plaie pour les automobiles (partout payant, centre peu praticable, etc.) et un bonheur pour les piétons (hmm, encore qu'il faudrait un tram postérieur à 00h30, ceux qui n'habitent pas au centre sont assez limité de ce point de vue). Je n'aime pas conduire, de toute façon, alors que j'aime assez le train. La voiture me manque très rarement.
  • Téléphone portable : j'ai songé de nombreuses fois à passer le cap et devenir contactable comme tout un chacun, mais je n'ai jamais pu me motiver suffisament pour effectivement acheter un téléphone et rentrer dans la ronde des forfaits. Et j'ai déjà bien assez de trucs dans mes poches. On réussissait bien, avant, à se donner rendez-vous, sans passer une demi-douzaine d'appels pour changer l'heure, le lieu, pour se repérer dans la foule, etc. Bien sûr, c'est pratique, mais nécessaire : foin !
  • Fast-food : tiens, en écrivant ça, je serais presque tenté par un McDo, j'ai oublié le goût des Big Macs.
  • Sachets plastiques de supermarchés : il suffit d'un minimum d'organisation pour préférer un sac réutilisable.

Et aussi :

  • Les fruits et légumes qui ne sont pas de saison : à limiter, même s'il y a parfois des fraises bien tentantes… Préférer le marché à la grande distribution, mais je n'ai pas encore trouvé à le faire concrétement.
  • Le papier : j'imprime très peu, j'achète une bonne partie des livres en occasion, je préfère le dos des enveloppes à une belle feuille blanchie pour ce qui est de prendre des notes jetables… Bon, c'est pas là-dessus que ça va changer grand chose, mais l'idée y est.
  • La pub : j'ai peu de pub dans ma boîte depuis que je suis ici, mais les courriers publicitaires non-sollicités (i.e. tous ?) qui me sont addressés vont se retrouver refusés (adresse barrée, retour à l'expéditeur)
  • Logiciels payants : concernant mes besoins, tout est disponible en logiciel libre. Regrets : Photoshop (gimp n'est pas équivalent), Visio (xfig, dia ou inkscape, ne sont pas équivalent), PowerPoint (aussi irritant que PointPuissant soit, ooimpress m'irrite encore plus)…
  • Tabac : jamais commencé, ça simplifie…

Par contre :

  • La viande : pas forcément très souvent, mais de la bonne, et ça j'aurais du mal d'y résister. Aucun problème avec les repas végétariens (je suis tout à fait omnivore) mais je ne voudrais pas m'y limiter.
  • Les "produits culturels" : livres, cds, bds, etc. Remplir mes étagères est un plaisir que je ne voudrais pas dématérialiser. Et par exemple pour la musique, ce ne sont pas les majors qui récoltent le plus de mes sous.
  • L'alcool : produit de consommation de luxe, sans doute, mais le vin et le whisky, je continuerai d'en acheter sans honte.