ma Vraie Vie du moment
Attention, post à forte teneur en 3615 LaVieDeIok. Passez votre chemin.
Les choses sont enclenchées pour que, à la fin de mon contrat en septembre, je reste six autres mois à l'Obs', ce qui est une bonne nouvelle. Il n'y a pas d'ouverture de poste à durée indéterminée, il n'en a jamais été question, mais je suis content de cette prolongation, qui consolidera mon Premier Vrai Job - d'autant que je ne travaillerai pas sur la même chose -, qui repousse le moment de se colleter à la recherche d'emploi de nouveau - et là, je compatis avec ceux qui sont en plein dedans -, qui me donne une visibilité jusqu'à l'année prochaine, l'assurance de ne pas avoir à quitter Strasbourg en fin d'année.
Strasbourg est actuellement le cadre idéal pour la vie que j'ai envie de mener, qui est celle que je mène. Les choses à voir et à faire sont suffisantes pour occuper l'ensemble du temps libre, et il suffit de cocooner une soirée pour avoir une pointe de regret sur un spectacle manqué, un film disparu de l'affiche, un groupe de musique qu'on aura pas découvert… Ce n'est pas très grand ici, le centre concentre presque tout, mais quel besoin d'avoir plus quand on peine déjà à profiter de tout ce qu'il y a - quel besoin de plus d'espace si tout ce qu'on y gagne est de ne plus pouvoir en faire le tour à pied ?
Hors le calendrier bien rempli, le fait d'avoir un travail rends périlleux la gestion du temps, des activités externes, internes, du sommeil aussi, sans compter les tâches ménagères et administratives. Ça explique sans peine l'état dans lequel se trouve le blog - le fait de consacrer moins de temps à vaguer sur le net n'incite pas aux pelotes de liens, et pour le reste, je suis tjs aussi peu efficace. Je n'aime pas trop ce rythme de blog, mais il n'y a pas d'arrêt prévu. Par contre, plus grave, ce que ça n'explique pas, c'est le fait que je n'écrive pas (ou tellement peu) à mes amis - un jour, p-ê, j'arriverai à comprendre pourquoi je bloque tellement sur l'écriture. J'espère que ça ne passera pas par 42 ans de psychanalyse. En attendant, je m'excuse auprès de ces ami(e)s, une fois de plus. (Merci à ceux qui me tirent les oreilles)
Les qqs jours derniers, pour donner un exemple de ma Vraie Vie, j'ai pu voir Tampopo de Juzo Itami au ciné-club japon (comédie culinaire très drôle, avec des saynètes dynamisant l'histoire de la quête de "ramen" de qualité, et plein de références à des genres cinématographique. C.f. aussi Le festin chinois de Tsui Hark), De battre mon coeur s'est arrêté & Garden state, des concerts à la Laiterie - Christine Number One, un collectif Herfeld, Texas Lo-Fi Corporation - et un concert de Lauter à Surfer Rosa (des morceaux dispo à écouter sur hrzfld), une soirée dvd avec entre autre Notorious d'Hitchcock ou encore un spectacle-débat gratuit sur le thème de la pub & de la consommation : dé-marquez-vous
. Concept original : saynètes de théâtre entre les propos de l'intervenant de casseurs de pub, questions, puis repas offert (parce qu'on a autre chose à échanger que de l'argent
) dont les coups de clochettes indiquaient le mélange des comensaux d'une table à l'autre.
Ce dernier point a été l'occasion de découvrir le CREPS : Collectif de Réappropriation de l'Espace Public de Strasbourg Les rues, les places, les murs, ont été accaparés par la sphère marchande ; nous essayons d'opposer à cette situation d'autres manières d'occuper, de récupérer ces espaces perdus, en jouant, en discutant, en écrivant (sur les murs) Parce qu'une place est un lieu de rassemblement, pas un simple lieu de passage entre deux magasins.
Ça me fait penser… Ça date un peu, mais voilà ma liste utopia pour répondre à Karl : Donnez une liste des cinq éléments de votre vie de consommateur que vous êtes prêt à abandonner.
Je vais plutôt lister cinq choses déjà faites, ça m'évitera d'avoir à songer à tout ce qui serait améliorable et que je ne fais pas…
- Télévision : très facile à abandonner, c'est tellement mauvais dans l'ensemble. "Énervé par la colère, j'l'ai balancée par la f'nêtre". Je ne comprends pas comment les gens ont le temps de la regarder, par rapport à tout ce qu'on peut faire d'autre. Mes regrets : le cinéma de minuit, qqs séries (par ex. Nip/tuck que j'aurais aimé découvrir)
- Voiture : laissée dans les Vosges depuis au moins six mois. Strasbourg est une plaie pour les automobiles (partout payant, centre peu praticable, etc.) et un bonheur pour les piétons (hmm, encore qu'il faudrait un tram postérieur à 00h30, ceux qui n'habitent pas au centre sont assez limité de ce point de vue). Je n'aime pas conduire, de toute façon, alors que j'aime assez le train. La voiture me manque très rarement.
- Téléphone portable : j'ai songé de nombreuses fois à passer le cap et devenir contactable comme tout un chacun, mais je n'ai jamais pu me motiver suffisament pour effectivement acheter un téléphone et rentrer dans la ronde des forfaits. Et j'ai déjà bien assez de trucs dans mes poches. On réussissait bien, avant, à se donner rendez-vous, sans passer une demi-douzaine d'appels pour changer l'heure, le lieu, pour se repérer dans la foule, etc. Bien sûr, c'est pratique, mais nécessaire : foin !
- Fast-food : tiens, en écrivant ça, je serais presque tenté par un McDo, j'ai oublié le goût des Big Macs.
- Sachets plastiques de supermarchés : il suffit d'un minimum d'organisation pour préférer un sac réutilisable.
Et aussi :
- Les fruits et légumes qui ne sont pas de saison : à limiter, même s'il y a parfois des fraises bien tentantes… Préférer le marché à la grande distribution, mais je n'ai pas encore trouvé à le faire concrétement.
- Le papier : j'imprime très peu, j'achète une bonne partie des livres en occasion, je préfère le dos des enveloppes à une belle feuille blanchie pour ce qui est de prendre des notes jetables… Bon, c'est pas là-dessus que ça va changer grand chose, mais l'idée y est.
- La pub : j'ai peu de pub dans ma boîte depuis que je suis ici, mais les courriers publicitaires non-sollicités (i.e. tous ?) qui me sont addressés vont se retrouver refusés (adresse barrée, retour à l'expéditeur)
- Logiciels payants : concernant mes besoins, tout est disponible en logiciel libre. Regrets : Photoshop (gimp n'est pas équivalent), Visio (xfig, dia ou inkscape, ne sont pas équivalent), PowerPoint (aussi irritant que PointPuissant soit, ooimpress m'irrite encore plus)…
- Tabac : jamais commencé, ça simplifie…
Par contre :
- La viande : pas forcément très souvent, mais de la bonne, et ça j'aurais du mal d'y résister. Aucun problème avec les repas végétariens (je suis tout à fait omnivore) mais je ne voudrais pas m'y limiter.
- Les "produits culturels" : livres, cds, bds, etc. Remplir mes étagères est un plaisir que je ne voudrais pas dématérialiser. Et par exemple pour la musique, ce ne sont pas les majors qui récoltent le plus de mes sous.
- L'alcool : produit de consommation de luxe, sans doute, mais le vin et le whisky, je continuerai d'en acheter sans honte.
Commentaires
Pas mal ta liste,
je me doutais un peu que tu ne mettrais pas le whisky dans ta liste des produits à abandonner.:)mais je suis sur que tu pourrais l'apprécier encore plus avec un bon cigare
"Je vais plutôt lister cinq choses déjà faites, ça m'évitera d'avoir à songer à tout ce qui serait améliorable et que je ne fais pas…"
c'est dommage, car l'idée de karl était sympathique, mais les bloggueurs qui l'ont fait, ne l'ont pas fait assez sincèrement à mon goût...
Sacs de plastique: j'ai pensé comme ça quand je juis venu en France (en Autriche les sacs ne sont pas gratuits donc déjà ça limite le nombre de gens qui en prennent).
mais dites moi: est-ce que vous achetez des sacs de poubelle????? Tous mes sacs de *inserez votre super marché préféré" servent à ça!
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