Archive : juin 2005

Pelote de liens


Spontex a fait mouche…

…en ayant pris Delphine en stage. Non seulement ils ont une ingénieur-chimiste, mais aussi une propagation gratuite de leur produit dans la blogobulle (initiée par Georges) et des photos de bloggers Spontexés, pour soutenir Mouche dans sa recherche d'emploi, parce qu'un stage n'est pas un emploi.

Solide vaisselle spontex


Zut, j'en ai eu connaissance trop tard : la petite communauté bloggeuse strasbourgeoise organisait un Pique-nique à l'Orangerie, hier. Ç'aurait été plus reposant que le déménagement en pleine chaleur & sur trop d'étages !

edit: debriefing chez épices & compagnie


Pelote de liens

(Comme si de rien n'était. Dump de trucs qui trainaient depuis qqs temps, donc la plupart ont déjà été vus par tous.)

  • images: Abandonned, construction et bâtiments abandonnés qui illustreraient bien des compils de musiques industrielles.
  • Things My Girlfriend and I Have Argued About
  • Ecospheres, sorte d'aquarium en autarcie, eau, air, végétal et animal, il suffit d'un peu de lumière. Via le même blog, les étagères Tetris.
  • Insipides incipits, Une centaine d'idées de livres à écrire, comprenant de nombreuses références littéraires ou linguistiques. et sa version avec explications, par Nicolas Graner, entre autres choses. Et trouvé en lien depuis là, un texte qu'il faut que je lise : Albert Einstein's Theory of Relativity — In Words of Four Letters or Less
  • images: La boutique de TShirts Cha avec exemples in situ
  • un bibliothèque d'incontournables, c'est déjà vu, mais le classement et les titres me donne envie d'en ajouter encore à ma liste-des-choses-à-lire. Via La Feuille
  • images, webcomics, starwars: luke, je suis ton * et I <harth> darth, déjà vu par tt le monde aussi mais qu'importe
  • images: gallerie Blossfledt, via plep, et la page à propos de Blossfledtstadt sur le site des Cités Obscures
  • image: illusion d'optique, points violets tournants, via kottke
  • images: Doll in the family, réminiscences de frères Quay & de Tim Burton & d'autres choses.
  • image: La vie c'est comme une boîte de chocolat par AK
  • Philippe Ebly, un auteur dont j'avais lu pas mal de livres en bibliothèque verte, un moyen sympa de commencer jeune une addiction à la SF & Fantasy.
  • web design, gif animée: évolution de la mise en page d'un site par css
  • ciné: great moments and scenes from great films
  • zik, flash: growl karaoke
  • rat behavior, vomit As of yet, no empirical research has been done on whether the inability to vomit benefits the rat in some way. Via Exlamation Mark
  • Il doit bien y avoir une raison à tout cela, un vaste projet commandité par je ne sais quel institut de recherche. Ou alors on les a placés là pour me donner matière à écrire. Des cobayes sacrifiés au nom de la littérature. C'est beau. Ute, à propos des "people in her neighborhood" (c.f.)
  • Certains, après avoir pris un truc dans la tronche (gros concert, grosse lecture, grosse rencontre), foncent oeuvrer dans leur coin, et recrachent toute l'énergie qu'ils auront su absorber de moments forts ; moi, c'est tout le contraire. Si j'en raffole d'envie, si j'adorerais m'inclure dans ce tas, force est de constater que je ne fais pas partie de ces chanceux-là. June, qui a pas mal posté tout ces derniers temps, ce qui est cool - un exemple qui date déjà : 2005 eisner awards nominees, remixed.
  • Étrangement j'oublie beaucoup ce que j'ai lu. Les personnages, l'intrigue. En revanche, je me souviens de l'effet que ce livre a pu avoir sur moi. S'il ma plu. Si je ne l'ai pas fini. Je peux dire qu'un livre m'a enchanté, transporté, troublé, sans être capable d'expliquer pourquoi, ni même en faire un court résumé. Affleurements
  • On est Dimanche et en un clin d'oeil on se retrouve le Dimanche suivant. Et l'envie de voir des films. L'envie de lire des livres. L'envie de faire des photos. L'envie d'écrire ailleurs... Mais ne pas trop négliger ce blog quand-même. Culpabilité chaque soir quand je me dis que je n'ai rien posté ici. Envie de bloguer aussi, en plus de tout le reste. JR

message de service

Pour dire, une fois de plus, que non, ce blog n'est pas officiellement mort, que je ne suis pas mort non plus. Dans la hiérarchie de mes activités et mon micro-consensus de vie actuel, le bloggage a bien du mal à se trouver un créneau dans lequel se faufiler pour aligner un post de temps à autre, bien qu'on puisse me rétorquer que ça ne prends pas tellement de minutes que d'envoyer un signe de vie.

En même temps, n'avoir eu que des posts de type "Silencio" pour le mois de juin aurait pu avoir été représentatif, mais je casse la chaîne par celui-ci, qui n'a pas un contenu qui justifie que je le fasse, mais cela est sans importance. Peut-être un post non "méta" tout à l'heure, si mon temps n'est pas de nouveau dérouté vers quelque autre chose.


Silencio CXXXIV

Personne à qui pouvoir dire
que nous n'avons rien à dire
et que le rien que nous nous disons
continuellement
nous nous le disons
comme si nous ne nous disions rien
comme si personne ne nous disait
même pas nous
que nous n'avons rien à dire
personne à qui pouvoir le dire
même pas à nous.

Personne à qui pouvoir dire
que nous n'avons rien à faire
et que nous ne faisons rien d'autre
continuellement
ce qui est une façon de dire
que nous ne faisons rien
une façon de ne rien faire
et de dire ce que nous faisons.

Personne à qui pouvoir dire
que nous ne faisons rien
que nous ne faisons
que ce que nous disons
c'est-à-dire rien.

Ghérasim Luca, Les cris vains


Silencio CXXXIII

J'ai envie de te le crier. Ce monologue, oui, j'ai envie que tu l'entendes. Alors, je te le dis : je ne peux plus supporter ce silence, ces murs, ces chuchotements pires que le silence où vous m'enfermez. Ces journées pires que la mort que nous vivons ici, côte à côte, vous et moi, comme deux cercueils placés côte à côte sous la terre d'un jardin figé lui-même, un jardin à l'ordonnance rassurante, aux arbustes taillés, aux allées régulières où nous marchons à pas comptés, côte à côte, jour après jour à portée de main mais sans jamais nous rapprocher d'un pouce

Alain Resnais, L'Année dernière à Marienbad, cité en contexte chez Contrechamp


Silencio CXXXII

[silence]

il a l'immobilité silencieuse
et recourbée, méditative et douce
du matin brouillard
quand le soleil palpitant s'étonne
derrière un arc-en-ciel,

il a la brillance étoilée
en exergue, contenue et fière
de l'étoile amusée
accrochée haut sur la voile
dessous la cloche pansue.

Annie Strohem


Silencio CXXXI

Le tiret serait la représentation graphique de l'écoute du silence qui devrait être là pour laisser le temps aux interlocuteurs de. Et s'ils n'interlocutent pas ? Et s'il ny a pas de silence ? Et comment rendre un éclat de rire ou l'ambiance qui accompagne la conversation. Rien de plus pénible qu'un long dialogue dans lequel on perd son interlocuteur. Un sur deux ? À chacun son tiret ?
En définitive, ce n'est pas sur le papier ou à l'écran que l'histoire se déroule, mais dans l'imagination. Chaque mot est un virus en puissance.

Cramoisi


Silencio CXXX

— Tu parlais du silence ?
— Oui, je mengouffre dans les nôtres pour penser aux images. Le silence donne aux images un surcroît dexistence, comme les fils aux pères.
— Tu parles du cinéma muet ?
— Non, du cinéma moderne. Bresson disait précisément que le cinéma sonore avait inventé le silence. Ca na jamais été aussi vrai que dans le dernier Hou Hsiao Hsien, Three Times. Je dirais même que ce silence là invente l'amour.

Contrechamp