Archive : février 2004

Émile et les détectives

Sur The Elegant Variations, post à propos d'Emil And The Detectives d'Erich Kästner en 1929, un livre pour enfant que j'avais relu en décembre. L'histoire : le jeune Emil Tischbein voyage seul en train pour aller chez sa grand-mère, et sur le trajet se fait voler son argent par un escroc. Avec la complicité d'une bande de jeune des rues, il va suivre et confondre le voleur.

Dans ce post, j'apprends que The book was also turned into a 1964 Disney movie (remade in 2000) et Imdb me dit qu'il existe des versions en 1931 (Lamprecht, rated 8.5), 1935 (Rosmer, rated 7.0), 1954 (Stemmle, rated 6.5), 1964 (Tewksbury, rated 5.5) et 2000 (Buch, rated 6.3). J'ai aussi appris que [Kästner's] books were later burned by the Nazis, coincidence avec ce post récent.


grmbl. Perdu mon temps à aller voir la bouse Blueberry. J'aurais mieux fait de passer lire la critique chez Cacochyme, ça m'aurait fait réfléchir avant de sortir. D'abord je pensais que c'était une adaptation de Blueberry. Ensuite, je ne pensais pas que ce serait nul à chier des clous rouillés. Fluorescents, les clous, mais rouillés quand même. Et puis même, c'est pas fait pour passer par là.

Et la vraie histoire du film, la voici : les mystiques indiens Chiricahua possèdent un savoir que tous envient mais auquel personne n'a jamais eu accès : le secret des plugins Winamp. Ils sont passés maîtres dans la 3D pourrie, dominent leur mère en fractales et déchirent des slips grands comme le Nouveau-Mexique en Open GL. - Cacochyme


INTP & RIASEC

Pas besoin de faire ce test Myer-Briggs (via Manur ou Embruns) pour savoir que je suis INTP - c'était même indiqué dans mon Foaf, tiens. Et pour le profil RIASEC, courant chez les recruteurs, je suis classé IASECR.


Well, there's this girl I know. And don't the worst things that ever happened to you in your life all start with those words ? […] Warren Ellis


Il y a plus d'une façon de brûler un livre.

Enfin lu Fahrenheit 451 de Bradbury (merci Guernica). Comme le dit la première phrase de la préface, Aujourd'hui, on ne brûle plus les livres. En disant cela, Jacques Chambon (qui a actualisé la traduction du livre par Henri Robillot) ne dit pas que Fahrenheit 451 est obsolète, il dit exactement le contraire. Les "pompiers" de Bradbury ne sont d'ailleurs là que pour l'appart et pour s'occuper des quelques uns à avoir encore des livres, car le travail a été fait en amont : il suffisait d'enlever l'attrait de la lecture, et alors les livres brûlent d'eux-même.

Enlever la lecture chez les gens ? Il suffit de niveler la production par le bas, noyer le marché avec des produits préformatés… Qu'observe-t-on aujourd'hui ? les majors du disque avec des produits standards, effrayés qu'il puisse y avoir un accès à la diversité, qui permet la comparaison avec la pauvreté de l'industrie culturelle (disques, livres… peu importe, ils ne sont que les conteneurs d'autre chose plus important). Enlever la possibilité de travailler à une partie des intermittents n'est pas si grave tant qu'il reste ceux de la télévision - les autres ne concernant de toute façon qu'une part minoritaire du marché, une part moins facile à standardiser qui plus est… Quand on se retrouve malgré tout avec un livre dérangeant sur les étals, un qui n'ait pas été suffisament recouvert par la masse sans danger, alors il reste tjs la possibilité d'envoyer les pompiers : faire un procès à l'éditeur, à l'auteur… Et s'il y a du temps-libre, tenter de faire passer des choses comme l'interdiction de la pornographie à la télévision, qui doit tendre, n'est-ce pas, à être un médium de qualité et d'épanouissement intellectuel…

On est à des années-lumières de voir un monde où les livres sont interdits - mais perdre le goût de la lecture, c'est inventer la téléportation dans ce monde-là.

PS: Fahrenheit 451++ : Pourquoi ne pas écrire une suite à Fahrenheit 451 dans laquelle tous les grands livres mémorisés par les Hommes des collines seraient finalement imprimés tels qu'ils auraient été retenus. Qu'arriverait-il alors ? [via La Feuille]


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Comme si de rien n'était…


Mémoire défaillante

Je viens de lire une nouvelle de Buzzati, La jeune fille qui tombe… tombe…, qui parle d'une jeune fille qui tombe d'un trèèès haut gratte-ciel (en chemin, elle parle avec des milliardaires qui veulent l'inviter à boire un verre, mais elle poursuit sa chute insouciante). Elle me rappelle fortement une autre nouvelle que j'ai lue récemment, dans laquelle un homme tombait d'un trèèès haut immeuble (en chemin, il accepte l'invitation d'une femme à entrer par sa fenêtre, mais au final remonte pour sauter de nouveau). Deux très courtes (qqs pages) nouvelles qui sont proches dans le thème et le ton - j'ai cru au départ que Buzzati avait fait une variation, et que je la trouverais dans le recueil (Le K) mais non. Du coup, je m'énerve contre ma mémoire, donc si qq'un voit de quoi je parle, ça m'arrangera…

Elle s'apprêtait à répondre, mais déjà l'accélération due à la pesanteur l'avait portée à l'étage inférieur, à deux, trois, quatres étages plus bas ; comme on tombe joyeusement quand on a à peine dix neuf ans !

edit: merci 42 fois à txx dans les commentaires pour m'avoir donné la réponse (non, pas la réponse 42, celle concernant ce post), à savoir Le Rappel de Boris Vian.


Quelques couvertures Old School de Denoël Présence du Futur, qui peuvent aussi servir de conseils de lecture.

Raphaël Aloysius Lafferty - Lieux Secrets et Vilains Messieurs Kate Wilhelm - Quand Somerset rêvait
Emmanuel Jouanne - Cruautés Frederic Brown - Fantômes et Farfafouilles


Pelote de liens

  • image: Bite Club chez Gino
  • Anecdote Austerienne par Jean Ruaud & Portrait-interview de Paul Auster
  • image: Hamster Poëlé
  • Illustration de la justice à deux vitesses - une fois de plus, Selon que vous soyez puissant ou misérable, les jugements de cours vous rendront blanc ou noir
  • people: Ken & Barbie divorcent via Naque
  • interview d'Algésiras sur son blog - 12 fév. (vivement la suite de Candélabres)
  • Le Grand Frère vous regarde chez Padawan.fr à propos du palmarès Big Brother Awards France 2003
  • Chaque mot à son histoire et sa graphie n'est pas le fruit du hasard. La traque des irrégularités et "anomalies", c'est la chasse à ces mille et une coquetteries, ces petites perles qui font le charme de la langue. La démarche des réformes est dictée par une vision utilitaire de la langue totalement dépourvue de poésie Embruns
  • déclarations d'amour: Au Diable Vauvert par Naque & à 10/18 par Flo (2004.02.16) - pour ma part, mes pensées iront à feu la collection Présence du Futur de Denoël qui met(tait) de la couleur dans la SF/F/F, au sens propre avec leur couverture colorée mais aussi par le catalogue varié dans lequel on peut piocher chez les bouquinistes…
  • Folks, I'm a nerd. I need rapid fire content delivery in short, clever, punch phrases. Give me Coupland, give me Calvin'n'Hobbes, give me Asimov, give me The Watchmen. I need this type of content because I'm horribly afflicted with NADD. N.A.D.D. - via Useless knowledge and powers of observation by Kasia That's all normal (for me) but it is amazing that I also happen to be an inexhaustible fountain of useless knowledge. Have a topic? I probably know some completely weird and useless factoid about it. When I was in grade school I used to win quiz contests with one half of my brain focused on some incredibly stupid and dangerous experiment and the other half wondering if the cute boy from the other team likes me. I can name authors of books I never read, Latin names for plants I've never seen and quote from movies nobody cares about. All this before my first morning coffee.
  • aàlp: La Feuille, blog littéraire, via Heileen

Warren Ellis fait profiter de son Énôrme PageRank

Warren Ellis, qui est définitivement un gars à la cool, profite en ce moment de son blog largement fréquenté pour faire découvrir des artistes en devenir. Joyeux anniversaire au bonhomme.

For the next week on http://www.diepunyhumans.com, I intend to feature nothing but music and photographs.

If you are making music, give me a link to an mp3 you have online that you're ready to see snorted up by the internet like it was Keith Richards' ashes. If you've got photographs associated with you, link me to those too.

DiePunyHumans gets at least four thousand people a day visiting -- that's people, not hits -- and has hundreds of other blogs linking to it. This could get you out in the world like nothing else you've yet been able to try.


- Tu en auras marre un jour, tu verras
- Je ne crois pas non, je ne crois pas


So long…

…and thanks for all the demoiselles.


Silencio LXXXVII

Je ne peux le taire
ni par les mots
ni par le silence.

Laurent Gaspard, La maison près de la mer
via Karl


Blogroll MousseLorraine 2004.02.06


我的blog前天三歲了

Edit: j'ai voulu passé mon charset en utf-8 en modifiant la config de MovableType, i.e. PublishCharset utf-8 au lieu de iso-8859-1 par défaut, ainsi que NoHTMLEntities 1 pour que les caractères spéciaux ne soient pas convertis en entités numériques (ça résout le problème de charset mais ça rend le code du post illisible) - mais du coup, les anciens posts se retrouvent incompatibles et ont donc des caractères accentués remplacés par des ? … Je me demande s'il est possible de convertir les anciens posts sans les exporter/re-importer (ou peut-être utiliser un charset différent en fonction de la date du post, mais je n'aime pas présenter un charset différent dans le header html et dans le header http…) Question en passant à propos du titre de ce post : apparait-il correctement ? quid de ceux qui n'ont pas de police chinoise ? Question subsidiaire : la phrase a-t-elle des fautes ? une traduction pour le mot blog ?

edit: Weblog -> 網上日誌 peut-être (traduction utilisée pour la catégorie Weblogs de Yahoo)

edit: avec la traduction et le caractère simplifié pour sui4 : 我的網上日誌前天三岁了


Ce soir au cinéma de minuit, The Scarlet Letter (FR3, 00h05 - oui, c'est un peu tard pour prévenir) - film muet de 1926, adaptation du livre de Nathaniel Hawthorne qui critique l'amérique puritaine du XVIIe siècle… A priori encore un film à ne pas manquer…


Debriefing Fantastic'Arts 2004

Comme l'an passé, semaine Fantastic'Arts du 28/01 au 01/02… Bilan : 27,42 films en 4,2 jours, ce qui est un record par rapport aux années d'avant, mais une programmation un peu moins bonne. Trop de films sans originalité, ce qui est tout de même le but : découvrir du sang neuf parmi un gros trip cinéma Fantastique / Horreur / Flippant / Slasher / Gore / Etc. On notera aussi des défauts de projection (Tamala sur les rideaux, Evil Dead II en VF…) qui ne font pas crédible - au lieu de grandir, le festival régresse, et ça se sent dans la fréquentation moindre des files d'attente. Sinon, journées sympa à marcher dans la neige et jouer à la privation de sommeil…

Tout d'abord, cassage de sucre :

Lost Things : C'est bien dit sur le forum Devil Dead par Fab (qui a le crâne du MARK XIII comme avatar, j'apprécie) Lost Things : Des ados cons et chiants qui n'en finissent pas de ne pas mourir. Au bout d'un quart d'heure, on a tout saisi du film, c'est tellement énorme qu'on se dit qu'ils vont nous sortir un truc vers la fin pour nous avoir mené en bateau - mais non, navrant jusqu'au bout. (compét')

House of the Dead : bien parti pour être une des pires bouses de 2004 - adaptation de jeu vidéos (avec des séquences d'une seconde tirées du jeu balancées de ça de là dans le film, complétement n'imp') dans laquelle un groupe de djeunz (featuring qqs Nichons) vont sur une île pour une rave (v'là la gueule de la rave avec max 42 personnes) et découvrent l'endroit désert pour cause de zombification massive. Puis blastage chiant avec bullet time et autres conneries sur fond de musique technoïde pour les branleurs. À voir au minimum en étant très saoûl avec pleins de potes très saoûl, pour faire passer la pilule - sinon, ça rend agressif. (séance spéciale)

Sakura Wars : avec des éléments steampunk dans un manga, je me suis dit que ça pouvait être intéressant. Au bout de dix minutes, j'ai largement compris que non, et puis c'est tombé de Charybde en Scylla. Du n'importe quoi que même les amateurs bon public d'animé ont vomi - occasion pour bcp de dormir un peu pour récupérer. (anime)

Acacia : Faisez gaffe aux arbres (ainsi qu'à ceux des files d'attente qui ont failli nous aplatir un Loïc plus qu'il ne l'est déjà). Autour de l'adoption d'un enfant par un couple coréen, une ambience un peu inquiétante commence à s'installer lentement, mais le film sombre dans le chiant/ridicule, et s'y enfonce de plus en plus. La réalisation n'est pas tellement en cause, c'est le style du film. (compét')

Wonderful days : plutôt joli (mélange image de synthèse et dessin) mais on s'ennuie sur le scénario qui sonne creux (largement plus creux que Final Fantasy par ex.). Il a eu le prix pour la section Anime du festival, mais tout le monde en dit "beau mais vide", c'est donc au goût de chacun de voir ce qu'il attend d'un film. (anime)

Dracula 2 : Ascension : ses élèves (dont sa copine qui bosse à la morgue) ayant dégoté un cadavre (pas si mort) de vampire, un professeur handicapé cherche avec eux à utiliser leur cobaye ranimé pour en tirer des potions curatives. Film détestable pour certains, c'est surtout un petit film de vampire sans trop d'idées neuves. J'ai trouvée que la sequestration sans pitié du suceur, ainsi que quelques détails (compter les graines, dénouer les noeuds) lui accordait une place parmi le tas de films du genre, mais c'est vrai qu'il ne vole pas haut. (vidéo)

Ensuite, je vois le bon côté de certains :

Hellraiser V : Inferno : un opus de plus dans la série, mais s'il a une ambience correcte (ah bah oui forcément qd on ouvre le cube, faut pas s'attendre à voir la vie en rose) il n'est pas suffisament solide. Pas assez horrible, un discours moralisateur de Pinhead qui n'a pas sa place ici… Me suis ennuyé mais c'était tout de même regardable. (vidéo)

Black Mask :2 : Tsui Hark qui se fait la suite de Black Mask, sans Jet Li, et plutôt dans le même style con-con mais sympatoche… On a droit à des catcheurs qui prennent des allures de monstres de X-Or, un peu de fight propulsés aux câbles, et un peu d'humour potache. C'est à prendre du côté nanard qui fait plaisir, et c'est tout de même Tsui Hark qui nous enrobe le machin, donc avec de la bonne humeur, ça passe. (vidéo)

Mercano el Marciano : dessin animé argentin - un martien crashé sur la terre se trouve un pote nerd par internet, et crée son monde virtuel que des requins commerciaux vont venir parasiter. Il y a de bons petits délires, des moquages et critiques drôles, mais ça ne va pas assez loin à mon goût. Déception car on se retrouve avec un DA potentiellement bien mais qui reste à un niveau gentillet. À voir tout de même, car ce n'est pas déplaisant, c'est un peu original, rigolo et en plus ce n'est pas très long (anime)

Love Object : un rédacteur de notices techniques un peu seul se commande une poupée humaine en caoutchouc qui va lui changer la vie au sein de la boîte caricaturalement déshumanisée dans laquelle il travaille, et où lui arrive une jolie assistante. Pas déplaisant mais un peu terne (pas seulement pour la photo) et surtout la compraison avec (non, pas Monique) May vu l'an passé au festival ne l'arrange pas. Regardable mais lorgnez plutôt vers May donc. Prix de la critique pour Love Object. (compét')

My little eye : engagés pour un Loft Story sur Internet, cinq jeunes dans une baraque lugubre au milieu de nulle part. Il a le défaut d'être prévisible, mais il tient bien la route (ok, pas le coup du programmateur de GPS) et c'est en gros ce qu'on était en droit d'attendre de lui. Prix mad movies du public, ce qui ne veut pas dire grand chose mais bon. (vidéo)

Jeepers Creepers 2 : le chant du diable : Chant du diable, mais il n'y a pas la chanson, justement, du Jeepers Creepers - problème de faire une suite au premier film très réussi, renouveau de série B comme on aime. Ils ont donc fait quelque chose de différent dans l'approche, et on a rapidement le Jeepers à l'écran, montré sous toutes les coutures (coutures, sutures, boutures, rafistolages, etc.) durant son assaut d'un bus de footballers (pleins de gars torses-nus, le réalisateur ne cache pas ses préférences). Avis vu sur Devil Dead : stupide mais divertissant ! Bonne scène d'ouverture, le Jeeper est une belle icone du mal mais à part ca… le film regroupe les ados les + niais jamais vu au ciné. On compte les ref. gays, les braguettes negligemment ouvertes sue lesquels le Jeepers se jette en priorité en se pourlechant les babines. Les pétasses n'ont rien à craindre, Il n'aime que les bogosses… Jeeper ou le Decoteau de l'horreur… L'horreur a enfin son monstre gay ! Ça harponne pas mal à certains moments, c'est plus du fun que de l'horreur, le scénario a été mangé par les mites mais on est près à oublier - j'aurais aimé qu'il soit plus sanguignolant/trash mais je n'ai pas détesté. Il reste malgrè tout très inférieur au premier, d'où la déception. (compét')

Tamala 2010 : manga hype, qui fait dans l'expérimental pas très compréhensible. Il est tentant de se prendre d'affection pour le style graphique ou la bizarrerie de la chose, mais c'est trop n'imp' pour tomber dans le panneau (Tamala étant dérivé en plein de choses cultissimo-kawaï-indé-rebelle a punk cat in space). Peut-être est-on passé à côté de l'intérêt, que les fans ont tout à fait raison, mais a priori ce n'est pas terrible. Je ne le mets pas dans le cassage de sucre, car malgrè tout, j'ai apprécié de voir cet ovni et qu'il y a des passages qui m'ont plu, un bon travail global, par ex. sur le son ou le design. Lu dans Mad Movies : Design années 50, idées tordues et contestataires, scénario intentionnellement confus, influences hétéroclites allant de l'avant-garde russe à la renaissance italienne… Tamala 2010 mange à toutes les boîtes de RonRon. Manifestement un Ovni dans le paysage de la japanimation. P.S.: l'image utilisée ici est un chibli d'Algésiras (anime)

Sur le seuil : traitement psychiatrique d'un auteur ayant tenté de se suicider après s'être lui-même coupé les doigts au massico. Film honnête mais qui s'oublie vite. Vu sur Devil Dead : Ce film canadien m'a énormément fait penser à un film de la compétition 2003, Docteur Sleep, film que finalement personne de devildead n'a détesté mais qui n'est jamais revenu dans les discutions après, le genre de film sans défaut et sans passion. Je n'y avais pas pensé, mais la comparaison est pertinente. (compét')

Patlabor WXIII : Il est bien mais c'est dans le genre lent et froid, comme l'ambience sonore (Kenji Kawai). C'est beau mais dans un style nettement plus sobre qu'un Wonderful days - dans le style Ghost in the Shell : Stand alone compex en fait. Pas fait par Mamoru Oshii, mais tout comme. Une bonne suite pour les amateurs, on retrouve les éléments : enquête fouillée, robots, politique… (anime)

A Tale of Two Sisters : Sortant de l'hôpital psychiatrique, deux soeurs retrouvent leur père et belle-mère dans la grande maison isolée - dans laquelle un fantôme fait des apparitions. Grand prix du festival et d'autres prix aussi… Le fait qu'il s'agisse du grand prix est décevant, car à mon sens, un festival comme ça devrait miser sur des films neufs, originaux, éclatant - au lieu de récompenser des faiseurs de recettes. Là, c'est le cas : rien de bien original mais c'est fait correctement, la salle sursaute aux moments voulus - par réflexe après avoir fait monter la tension. Un peu éculé, tout comme les ressorts du scénar le sont - mais c'est consensuel, et Dark Water de l'an dernier l'était aussi. Je trouve vraiment dommage de se tourner vers des "valeurs sures" (bonnes à être remakées par les ricains, comme ce film va l'être a priori) au lieu de taper dans le couillu, au risque de déplaire. Il est vrai que la selection de cette année n'était pas formidable, et qu'ils ont profité du prix du jury pour faire un contrepoids… Film à voir si l'on n'en a pas marre de ce genre - personnellement, la recette toute prête, même bien cuisinée, me plaît peu. (compét')

Ceux que je retiendrai :

King Kong : définitivement un grand film. Bien aimé les combats animés dans la jungle, Fay Wray hurlant dans la main du roi Kong, l'exhibition à New York, et la fin tragique C'est la belle qui a tué la bête. Seuls les gros plans sur le visage de King Kong me paraissent optionnels. Et la reprise par Peter Jackson risque d'être autrement plus intéressante que la reprise de Godzilla par Roland Emmerich… (retro bestiaire)

Horus, prince du soleil Un dessin-animé de 1968 par le créateur de Pom Poko ou Le tombeau des lucioles. Horus après avoir été poursuivi par des loups rencontre un géant de pierre qui lui donne une épée. Son père meurt en lui donnant le secret de ses origines, et il va donc à la découverte du village qui l'a vu naître mais qui avait été ravagé par un seigneur du mal, lequel est de retour… Un DA qui a très bien vieilli, même si par manque de budget des séquences de combats sont réalisées par enchaînements d'images fixes… Des passages amusants et un ensemble de qualité. Morgan en parle plus longuement (séance jeunesse)

Resurection of the little match girl : ce n'est pas un Bon film, alors pourquoi je le retiendrai ? parce qu'il est juste assez original et bizarre. Un jeune désoeuvré ambitionnant d'être gamer professionnel (en corée) va s'enroler dans un jeu étrange qui se superpose à la réalité - le but étant d'être la personne qu'aime la petite fille aux allumettes, qui ère dans la ville, lorsqu'elle mourra de froit… Assez proche d'Avalon par son thème. (vidéo)

Double Vision : enquête par un profiler américain appelé en Chine sur des meurtres en série qui ne sont pas rationnels (un pdg noyé dans son bureau où il n'y a pas d'eau, une femme brûlée dans un incendie imaginaire…). Ce film n'est pas fonciérement meilleur que d'autres du festival, mais je l'ai ressenti plus original et j'ai bien aimé son déroulement, sauf la longueur inutile de la fin. (séance spéciale)

Beyond Reanimator : tout à fait ce qu'on est en droit d'attendre d'une série B dans la suite des Réanimators - traumatisé par le décès de sa soeur attaquée par un zombie issu d'une expérience d'Herbert West, réanimateur de son état, une jeune homme décide d'être à même de ne plus laisser les gens mourir, et va pour cela devenir médecin dans la prison où se trouve West, qui continue ses recherches avec des moyens détournés… Le personnage de West rend très bien à l'écran et le film a un dernier tiers qui comble les attentes de sanguignolance dans la bonne humeur. (vidéo)

En préambule, lire Trash Times: Takashi Miike ; à l'occasion du festival, j'ai pu voir deux films supplémentaires de Miike (déjà vu Ichi the Killer, Visitor Q, Audition et Graveyard of Honour parmi son impressionnante filmo). Ses films se suivent et ne se ressemblent pas, mais on retrouve son originalité. Pour Gozu, les impressions qui me sont venues dans l'ordre au fur et à mesure du film sont : du Lovecraft (arrivée dans une petite ville où les étrangers ne sont pas vraiment bienvenus), du Lynch (étrangeté du parcours, des situations, des personnages, de l'ambience) et du Miike (scène de la fin qui fait réagir la salle). Beaucoup trouvent Gozu trop long - mais les souvenirs qu'il me laisse sont bons, ce qui est le principal. (séance spéciale)

Il y a eu aussi, Happiness of the Katakuris, dans lequel une famille ayant repris un hotel isolé attends les clients - maisq le premier à se présenter se suicide : pour éviter une mauvaise publicité, ils l'enterrent… Un ovni filmique avec des séquences pâte à modeler, comédie musicale voire karaoké et aussi qqs zombies… Intéressant de voir partir une partie des gens de la salle au fil du métrage décalé et décalqué (bon ok, les passages chantés peuvent énerver et il aurait gagné à racourcir légérement l'ensemble) alors qu'on était pliés de rire… (compét')

Sinon, du rab' :

Vu la nuit Evil Dead (un peu déçu qu'il n'y ait pas une nuit trash avec des choses originales, comme qd on avait pu voir Ichi the Killer, Versus ou d'autres hors des sentiers battus, car c'est plus là l'intérêt d'un festival, faire découvrir du neuf) ce qui est excellent, modulo qqs désagréments (le II et le III projetés en DVD, et pour le II, il a fallu gueuler cinq minutes avant d'avoir un son qui dépasse le murmure, après un rallumage des lumières, et on s'est retrouver avec la VF, on a regueulé, mais sans effet. bande de gueux.). Vu Peter Pan en avant-première. Vu 42% de Session 9 en compétition, mais on a du partir au milieu car la séance ayant commencé avec plus d'une demi-heure de retard, on ne voulait pas modifier la suite du programme. Une première partie dans laquelle il ne se passe pas grand chose, mais il semble que le film soit plutôt bon globalement, donc je vais tenter de récupérer la fin…

Pas eu le temps d'aller aux séances de La belle et la bête de Cocteau ou Baxter de Boivin dans la retrospective bestiaire, de la retro Christopher Lee - ex. Wicker Man ou Jinnah - mais il était physiquement impossible d'optimiser plus notre programme de visionnage. Et puis, oh malheur, on n'a pas été voir Spy Kids 3D

Le mot de la fin :

Goozzzuuuu


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