Debriefing Fantastic'Arts 2005
XIIe édition du festival du film fantastique de Gérardmer - mission completed - debriefing (en retard d'une semaine et pas franchement exhaustif)
Pour la 1re fois, on s'est fait refouler (à qqs places près) à la cérémonie d'ouverture "sur invitation uniquement" mais sinon notre programme s'est déroulé correctement, et voilà le bilan rapide des vingt-six séances (on n'a pas battu notre record de vingt-huit séances de l'an passé (debriefing 2004) mais on a fait mieux que l'an d'avant (debriefing 2003 reparti en pls posts) avec vingt-trois films), du mercredi soir au dimanche soir :
Râleries
Je ne sais pas si je suis blasé ou aigri, mais j'ai de plus en plus de mal à supporter les films sans originalité, qui font de la présence avec des idées recuites, tant dans la réalisation que dans le scénario. C'est pour ça que je vais commencer par parler du grand prix de cette année, et que ça risque de manquer de concessions.
Trouble de Harry Cleven est un film français avec Benoît Magimel (en double) et Natascha Régnier. En "double" car c'est une histoire de jumeaux - Matyas a une vie de couple bien en ordre avec sa femme Claire et leur fils jusqu'à ce que son passé d'avant l'orphelinat ne vienne à lui. Ne se souvenant de rien avant ses six ans, il découvre alors que sa mère naturelle était vivante encore récemment, et surtout qu'il a un frère jumeau - qui lui se souvient bien de leur enfance. Un frère vraiment jumeau, qui va devenir très présent.
À partir de ça, on peut avoir qq chose de bien angoissant & bien ficelé. Ou qq chose d'angoissant avec de grosses ficelles tordues & ridicules. Trouble fait dans le second, et plus on avance, plus c'est pitoyable, les rebondissements donnent vraiment l'impression de regarder un mauvais téléfilm de l'été qui "tient en haleine" avec des procédés bidons et des révélations ridicules (oui, je répète ridicule dans ce paragraphe, car c'est le mot qui me venait pdt la projection.)
Spoiler (même pas en rot13)
SPOILER: le superdrame au fond de ce film, c'est que Matyas, à six ans, s'attaque au rasoir au zizi de son frère. Soit. Alors ça entraine que (1) les parents rejettent leur enfant, l'envoient à la DDASS et le considèrent comme mort (2) Matyas perd totalement la mémoire de cet incident et de son passé, et il prend une grosse phobie du sang qui le fait s'évanouir à la moindre goutte (surtout si ça arrange le scénariste) (3) le père voit l'eunuque comme une fille, et le jumeau devient effectivement transexuel, et devient aussi psychotique & prêt à une vengeance aussi machiavélique que peu crédible.
SPOILER: Le jumeau est censé être aussi peu reconnaissable en jouant sa version femme qu'en prenant la place de son frère - il est modifié aux hormones (poitrine, toussa) mais ça n'a pas altéré suffisament sa personne pour que la femme de Matyas fasse la différence facilement. Ça fait vingt ans qu'ils vivent des vies très différentes, mais ils sont censés être tout à fait identiques.
SPOILER: Qd il frappe sa femme enceinte, celle-ci ne se demande pas vraiment ce qui se passe avec son gentil mari (une dizaine d'année de vie commune harmonieuse) depuis que son jumeau s'immisce dans leur vie (alors qu'elle a eu la preuve qu'elle ne pouvait pas forcément faire la différence entre eux) - mais elle accorde tout sa confiance au jumeau fraichement débarqué, et ne cherche pas à savoir qui est qui. D'ailleurs, les dialogues entre Matyas et sa femme sont nuls, pétris de non-communication pour ne pas écrouler le semblant de scénar.
Bref, la révélation sur laquelle se base le film est tellement moisie que le reste sombre avec.
Je ne sais pas pourquoi ils lui ont donné le grand prix (politique & sous ? chauvinisme ? membres du jury merdiques ?) mais faut vraiment pas être exigeant pour se contenter des qualités de ce produit prémâché.
Tant que j'en suis à râler, on va passer au tout aussi inutile Bunshinsaba. Juste avant d'en parler, une citation d'Asylum Street :
Comme toute personne allant trop au cinéma et voyant trop de films, je deviens blasé et traîne ma mémoire cinéphilique comme un boulet. Ce n'est pas bien grave de décoder le mystère avant la fin. Mais ce qui me gêne plus, cest que les meilleures idées de [The Machinist, mais l'opinion est valable pour d'autres - NdIok], je les ai déjà vu avant (et parfois en mieux). — godspeed
Outre les films à révélations, ça s'applique à pas mal de choses. Je souhaiterais instaurer un label "ne contient pas de femme fantôme à longs cheveux noirs qui vous regarde d'un air torve" pour filter les sangsues de la vague Ring. Je m'étais déjà énervé l'an dernier en voyant Ju-On: The Grudge (tiens, le remake américain par le même réalisateur, zap) ou Jian Gui: The Eye (tiens, la suite cette année au festival, zap). Même A tale of two sisters, grand prix de l'an dernier, bien que pas mal fait m'avait gonflé pour des raisons similaires. "Bunshinsaba" n'est pas un décalque de "Ring" (on verra un peu plus loin avec "One missed call" pour ça), ce n'est pas une histoire de malédiction qui se transmet, mais c'est dans le même gros paquet d'épouvante asiatique, resucée d'inspirations diverses qui n'apporte rien de neuf, degré zéro de l'originalité une fois de plus. Le film parle dans ses tréfonds du rejet de nouveaux arrivants dans un village, alors au lieu de perdre votre temps avec les fantômes vengeurs, voyez plutôt ce qu'a fait Peckinpah sur ce thème avec Straw Dogs
Vous avez 1 message…
Je citais juste avant One missed call de Takashi Miike. C'est un réalisateur que j'aime bcp, allez voir Sancho does Miike pour en savoir plus, et l'an passé, on avait eu droit à deux de ses délires: Gozu & Happiness of the Katakuris. Cette année, c'est encore un autre versant de Miike qui a trouvé sa place dans la sélection : l'oeuvre de commande préformatée, à savoir un "Ring" dans lequel la cassette vidéo est remplacé par le portable. Pas très intéressant donc, et la touche Miike ne concerne que qqs scènes. Dommage qu'il n'y ait pas plutôt eu son Zebraman…i (rq: OMC montre aussi qu'avec du budget, Miike sait faire de belles images.)
À côté de l'épouvante asiatique (fantôme-chveux-longs), il y a tjs la source inépuisable des doubles (voire plus) personnalités & autres procédés d'intervertissement des personnages réels ou imaginaires, auxquels il faut encore ajouter les amnésies, mémoires fausses, hypnoses & autres trucs faciles et/ou usés. S'il y a de très bonnes choses qui utilisent ces procédés, la plupart sont des coups dans l'eau, et une bonne partie se moque du spectateur.
Hypnos est un exemple typique qui combine hypnose (d'où le titre hyperoriginal) et mélange de personnalité & de rôles. Je n'ai pas du tout été surpris par ce film, à mon sens ça ne va pas chercher bien loin, et je suis sorti avec la colère type "spectateur pris pour un con, cinéma bidon." Cela dit, j'ai entendu des personnes qui l'ont apprécié, peut-être est-ce mon côté aigri qui m'a empêché de rentrer dans ce film - quoiqu'il me semble plutôt que c'est parce que c'est du pipo prévisible, de même pour la réalisation, jolie mais creuse. Reste l'actrice principale qui a un rôle sympa à jouer.
autres sentiments mitigés
À peu près dans la même catégorie qu'Hypnos, Trauma de Marc Evans n'était pas non plus un grand moment, mais je n'en suis pas sorti avec le même dédain que pour Hypnos. Ok, Trauma aussi triche avec le spectateur (SPOILER: encore que du point de vue des personnages nés de l'imagination du rôle principal ou de son amnésie, seul le psy est imaginaire, contrairement à ce que le film peut pousser à croire - de plus, le faux-deuil de sa femme correspond au vrai-deuil de sa mère, ce qui se tient plutôt bien :FIN DU SPOILER), et donne aussi dans des choses déjà vues - mais au final, il est plus intéressant pour son personnage en deuil et ce qui s'y rattache. Avec Colin Firth & Mena Suvari…
À noter qu'il s'agit du réalisateur dont on avait vu le My little eye l'an dernier en inédit vidéo, et qui était un petit film assez plaisant (groupe de personne filmés en permanence dans une maison isolée).
Camara obscura de Pau freixas n'avait pas trop sa place dans la sélection - pas d'élément fantastique (survival sur un petit cargo) et style téléfilm (pas foncièrement mauvais, mais c'est très léger à présenter dans un festival). J'aime assez le début : au bout de dix minutes, on se retrouve avec six personnes à la flotte (dont une enceinte de six mois) à plus de six heures de nage de la côté…
Don't look now de Nicolas Roeg (1973) - film intéressant d'après Daphné du Maurier, couple en deuil dans une Venise sale, touche de fantastique et de mystère qui donne une certaine tension - mais ça ne débouche pas sur grand chose et globalement plutôt de l'ennui.
Koma de Chi-Leung Law parle d'un voleur de rein et d'un triangle amoureux. Des hauts et des bas (film bancal) pour ce film, mais ça donne envie de devenir voleur d'organes tellement ça semble facile de piquer un rein ;)
Abnormal beauty de Oxide Pang Chun. La fascination morbide d'une adolescente photographe (ça voudrais loucher du côté de Witkin). Une partie du début me rappelle Kissed. Ce film est plutôt raté, mais je pense qu'il s'adresse à un public adolescent, ce qui explique mon opinion.
Shallow ground de Sheldon Wilson faisait partie des inédits vidéos. Bonne entrée en matière avec un garçon nu couvert de sang et au regard fixe, marchant d'un pas décidé, couteau à la main, dans une forêt… Une petite poignée de flics, une enquête irrésolue autour d'un tueur en série, et un weirdo ensanglanté qui combine les caractéristique de toutes les victimes précédentes… Si ça ne concrétise pas toutes les attentes, ça reste correct pour une vidéo, avec des choses à sauver dans le tas. Et une image de fin largement gratuite, mais pq pas.
The Amityville Horror de Stuart Rosenberg (1979) - un classique. J'ai pu combler une lacune en le voyant, mais ça m'a paru (ainsi qu'à une bonne partie de la salle) interminable. Une famille emménage dans une maison où il y a eu des meurtres, et il se passe des choses au fur et à mesure, au fil des jours. Et les jours passent, l'angoisse monte, ou du moins elle monterait si le film ne nous paraissait si daté, si lent, etc. Content de l'avoir vu, content qu'il soit fini et ne plus avoir à le revoir. C'était dans la soirée (la fatigue joueit p-ê aussi dans notre appréciation) "maison hantée", et à ce compte, The Haunting de Robert Wise (seize ans plus tôt qu'Amityville) a largement ma préférence (de même que par rapport à la version de jan de bont qu'on a zappé en fin de soirée, bouse déjà vue qui ne comprends rien à la suggestion dans l'horreur)
des trucs relativement sympa
Je ne dirais pas que House of the 1000 Corpses de Rob Zombie est un film culte (car le terme est galvaudé, et que c'est trop tôt pour dire ça, et qu'il lui manque pas mal de choses à mon goût pour l'être) mais il est suffisament barjo et original (modulo de la réutilisation de trucs et d'autres) pour valoir le détour. Rob Zombie est bien barré dans ce cinéma héritier de Massacre à la tronçonneuse, et divers passages font plaisir à voir (la station essence / boutique des horreurs, la famille redneck, le survival désespéré, &c.). J'aurais aimé accrocher plus que ça, mais non.
Jigureul jikyeora! (Save the green planet) de Jun-hwan Jeong, ça mélange des genres, ça mélange du comique loufoque (avec ce type persuadé que les andromédiens sont parmi nous, et qui en capture pour les étudier) avec du thriller (la victime attachée à la cave de ce fou)… Le film ne sait pas trop où se placer, ce qui a le mérite de lui donner un côté original. Le final est superfétatoire, mais l'aspect extraterrestre du film et de son contenu lui confère juste assez d'intérêt pour justifier d'être vu.
What do i care ? i got a growth on my pecker
Bubba Ho-Tep de Don Coscarelli, c'est Elvis (pourri de la bite) et JFK (version black -Elvis: No offense, Jack, but President Kennedy was a white man. -JFK: They dyed me this color! That's how clever they are!
) dans un hospice, qui vont devoir sauver le monde d'une momie vaguement redneck… Dans ce film, le personnage d'Elive campé par Bruce 'Ash' Campbell est excellent, juste pour ça, et une poignée de répliques, ça vaut le coup.
Nobody fuck with the King
Arahan de Seung-wan Ryoo - pour ceux qui aiment les kung-fu parodiques (ça m'a fait penser à Volcano High dans l'esprit), qui ne sont pas rebuté par l'humour con-con, Arahan fera l'affaire. Il se trouve qu'on l'a vu deux fois (tout ce qui nous restait pour une 26e séance), et que bizarrement, je l'ai préféré la seconde fois (il m'avait semblé long et plus chiant le 1er coup). Des moments bien funs, des passages pas mal foutus, et puis de l'enrobage bof. Divertissant.
Quand je regarde les roux ça me fait comme… comme qd on se coupe la langue avec une feuille de papier… J'aime pas les regarder, c'est tout…
La peau blanche de Daniel Roby - déjà, c'est avec l'accent québécquois, ça donne une certaine touche au film qui le rend d'emblée un peu original à nos oreilles. Ensuite, il s'agit de fantastique relativement réaliste sur tout le début du film, le temps de poser les choses, et qui parle de roux, donc ça change. Un petit film bonne surprise donc, même s'il ne faut pas en attendre plus que ça - d'autant que la fin vaut pas tripette… (Bonus pour l'avoir vu en compagnie du Roux)
Experiment Perilous (Angoisses) de Jacques Tourneur. Un bon classique : le docteur Bailey rencontre la lady Alice Bederaux dans un train, mais celle-ci meurt chez son frère peu après son arrivée. Quand il fait connaissance de son célèbre frère chez qui elle est morte, et de la (très belle) femme de celui-ci, le docteur va chercher à savoir le dessous de l'histoire, d'autant qu'il a eu par mégarde des documents écrits par Alice… Il m'a fait penser un peu à Gaslight, avec des similitudes dans le scénario. Je ne trouve pas que certaines scènes de la fin soient formidables, mais tout le reste est vraiment bon.
Decoys (Les soeurs de glace) de Matthew Hastings - c'était en inédit vidéo, et ça avait vraiment sa place au festival ; c'est le genre de choses que je m'attends à y voir, de la série B fun, pas mal foutue, parodique du genre… Dans un campus américain enneigé, deux nouvelles blondes fort accorte s'intégrent aux Beta-Pi-Omegas et à la vie étudiante… parallèlement, une vague de morts par congélation intérieur se déroule… Ça ne se prends pas le chou, c'est rigolard, c'est du second degré, et pis c'est tout.
I'm on my way ! — SkyCaptain
Sky Captain and the World of Tomorrow de Kerry Conran. Séance d'ouverture, j'étais curieux de voir ce qu'il donnerait, et je n'ai pas été déçu. Alors, OK, le scénario est bidon, les persos sont neuneus et/ou poseurs, mais tout ça marche dans la même direction, et ça fait plaisir : ce film est du comic book, pop culture et toussa à l'écran, avec des images qui flashent (on aime ou pas, mais ça a de la gueule). Le genre aventure à la indiana jones, ça pulse tout du long, bref, c'est de la bonne old school mis au goût du jour. J'aime particulièrement les situations excessives (Franky qui crash sont vaisseau sous marins, s'éjectent jusqu'hors de l'eau et se propulse dans la foulée, ça m'fait rire), et les répliques à l'emporte-pière (i'm on my way
pour introduire le sky captain à la Dick Tracy, ça m'va). Assez nombreuses références, du Magicien d'Oz à Godzilla, en passant par King Kong ou Buck Rogers…
Rétrospective Corman
En invité d'honneur, Roger Corman, le réalisateur (adaptation d'E.A.Poe avec Vincent Price, séries B fauchées…), producteur (séries B à la pelle, par exemple Death Race 2000), distributeur (notamment de films étrangers en VO sur le territoire américain), découvreur d'acteurs et de réalisateur (de palma), acteur, etc. Honte : je n'avais jamais vu un de ses films (ni La petite boutique des horreurs ni rien), et je suis content d'avoir eu l'occasion de voir le bonhomme et un petit bout de son oeuvre :
The pit and the pendulum fait partie des adaptations de Poe évidemment, avec aussi Richard Matheson à l'écriture… Francis (John Kerr) se rend dans un chateau éloigné où a péri sa soeur Elizabeth (Barbara Steele), mais l'accueil que lui réserve son mari veuf Nicholas (Vincent Price) le rend suspicieux, et il va se pencher sur les cadavres dans les placards de cet endroit… De l'épouvante des 60s avec une bonne atmosphère et de grands acteurs, ça marche et ça a été un bon moment.
Vu en chaîne, trois Corman de 1957/8 :
Teenage Cave Men : un groupe préhistorique qui vit avec la loi de ne pas dépasser la rivière et ne pas s'aventurer dans la jungle, contraints de rester sur leur rocher, jusqu'à ce qu'un jeune se rebelle… (SPOILER: la fin rappelle Le village, même si ce n'est pas la civilisation qui se trouve au délà, mais un monde post-apocalyptique ayant poussé les ancêtres à définir ses règles restrictives :FIN DU SPOILER) Mention spéciale pour la conception / fabrication d'un arc à l'arrache.
The Undead : un scientifique s'introduit par l'hypnose dans la vie antérieur d'une femme, et se trouve au moyen-âge (avec des sorcières, et même Satan) en position de changer le déroulement des choses… Une comédie fantastique agréable avec une petite touche noire, ça passe bien.
Enfin, The Saga of the Viking Women and Their Voyage to the Waters of the Great Sea Serpent : à la hauteur de son titre, ce film est déchaîné et hilarant, je le place d'emblée dans ma liste des films cultes et j'espère le trouver en DVDs - attention, il faut aimer le 42e degré kitsch, les vikings en jupettes ou encore les "Great Sea Serpent" en carton-pâte, mais les Gens de Bon Goût aiment ça, n'est-ce pas ? Alors on a un village dont les hommes sont partis depuis pls années ; leur femme viking votent (le vote à la lance, ça rulez) d'aller chercher les pov'doudou… Après un départ en bateau houleux (4,2m avant de perdre les rames et le gouvernail, mais pas question de retourner), et la rencontre du monstre marin, elles échouent là où ont échoués leur gars, prisonniers… Grande poilade & un des meilleurs souvenirs du festival.
Aussi présents sur les écrans mais malheureusement pas eu le temps de voir :
- The Raven
- La chute de la maison Usher
- La petite boutique des horreurs
- Le masque de la mort rouge
Voir aussi : Roger Corman, chronologie en six parties
À retenir
Saw de James Wan est le grand prix de ce festival. Enfin, il devrait l'être de l'avis de tous, mais comme "trouble" a piqué la place, "Saw" partage le prix spécial du jury avec "Calvaire". Je suppose qu'on entendra encore parler de Saw (il a déjà fait la couverture de Mad Movies) donc je ne vais pas m'étendre. Son ambiance rappelle Se7en ou Le silence des agneaux, et son scénario est efficace (un tueur sadique organise des jeux de survie tordus, laissant un chance aux victimes…), son entrée en matière puissante (deux des victimes se réveillent, enchainées dans une pièces, de part et d'autre d'un cadavre, avec des instructions vocales), une dynamique constante (l'un tuera-t-il finalement l'autre ? y a-t-il une autre voie de sortie ? pourquoi ont-ils été choisis ?) et des surprises qui marchent pas mal…
Je voudrais pas vous inquiéter… mais j'ai l'impression qu'il y a votre babyfoot qui se fait la malle…
Calvaire de Fabrice du Welz, déjà vu lors de l'Étrange festival, me confirme en seconde vision qu'il est vraiment bon :) Pas une once d'ennui à le revoir, et plus d'attention dès le début du film à une caractéristique qui ne saute pas immédiatement aux yeux : le manque de compassion, voire d'humanité, du rôle principal…
Bella !
Mérite amplement son prix du jury (je suis content qu'il l'ait eu, car il n'aurait pas été assez "grand public" pour avoir le grand prix). Et s'il y avait un prix du meilleur rôle masculin, Laurent Lucas aurait été bien placé : un rôle très rude, notamment avec quasi aucun dialogue de toute la seconde moitié du film…
Ce qui compte, c'est l'enthousiasme — Bartel
Conclusion
Qqs jours à passer du chaud au froid entre potes, à manger des glaces offertes par le sponsor et ne pas manger les bretzels offert par l'autre (on aurait facilement pu repartir avec 80 paquets de bretzels), à enchaîner des films et ne pas penser à grand chose de ce qui se passait dans le monde, à ne pas dormir beaucoup, à ressortir les phrases cultes glânées au fil des séances, globalement ça fait des vacances agréables. Surtout qd on tombe sur de bons films (de Saw à Viking Women). Si la sélection pouvait éviter ceux qui manquent d'originalité, ce serait mieux, clairement, mais c'est déjà pas mal. À remettre l'an prochain ?
Déceptions :
- One missed call au lieu de Zebraman
- Ne pas avoir vu Strings - film jeunesse de marionnettes, parait-il beau et poétique
- jury qui n'a pas grand chose à faire là, à part pour le président, et du coup le choix du grand prix qui décrédibilisé le festival
- ne pas avoir eu le temps pour voir tous les inédits vidéos (svt des petits films originaux dans le tas) notamment le prix mad movies "Into the mirror", les courts métrages ou les autres Corman, ou encore des autres films rétro (the tenant, the collector, dead ringers)
- Amityville, un classique, mais chiant à voir
- ne pas avoir rédigé le debriefing au fur et à mesure du festival (mais écrire sur un carnet dans les files d'attente par moins dix, ça motive pas;)
Voir aussi :