Archive : février 2006

Pelote de liens


Un mot pour le dire, voire même plusieurs

Ayant commencé La vie et les opinions de Tristram Shandy, gentilhomme, je tombe sur des morceaux de vocabulaire qui, s'ils ne sont pas des plus faciles à être réutilisé au quotidien, méritent d'être retenus :

  • Aliboron subst. masc. : Sot personnage qui se croit habile en toutes choses et ne se connaît en rien. [atilf]
  • Impollu adj. vieilli : Pur, sans tache [atilf]
  • Disquisition subst. fém. : Recherche minutieuse, d'ordre intellectuel, sur une question obscure. [atilf]
  • Coquecigrue subst. fém. : Oiseau imaginaire, fabuleux. Au figuré : Fantasme, illusion. S'arracher aux coquecigrues d'un demi-sommeil. À la venue des coquecigrues : Jamais. Regarder voler des coquecigrues : Se faire des illusions. Débiter des coquecigrues : Raconter des sornettes. [atilf]
  • Pasquinade subst. fém. : Pamphlet, satire grossière et par extension, parole satirique [atilf] (et aussi : pitrerie)
  • Épiphonème subst. masc., dom. de la rhétorique : Courte exclamation sentencieuse de portée générale par laquelle on termine (éventuellement commence) un récit, un discours, une fable. [atilf] Réflexion vive et courte ou trait d'esprit, d'imagination ou de sentiment, à l'occasion d'un récit ou d'un détail quelconque et qui le précède l'accompagne ou le suit - autrement dit, il premet d'en imposer au début, au milieu ou à la fin. (dans les notes du livre)
  • Érotèse dom. de la rhétorique : interrogation qui dans un débat suggère vivement ou impose d'avance la réponse (proche de la prolepse)
  • Hourvari subst. masc. : issu du domaine de la vénerie — sonnerie de trompe pour ramener les chiens ou bien ruse d'une bête revenant sur ses voies pour tromper les chiens — mais pouvant aussi signifier  difficulté inattendue ou grand tumulte… [atilf]
  • Épitase/Protase/Catastase dom. de la dramaturgie : exposition, nœud et dénouement d'une intrigue. [atilf]

De l'autre côté du Temps-présence.

Pour ce post, j'avais commencé par googliser pour retrouver la citation exacte :

J'ai besoin de deux heures de chaleur humaine par jour, pas plus. Avec ça je m'en sors. Deux heures de Temps Présence.

Douglas Coupland

J'ai retrouvé cette citation, mais aussi un résultat sérendipitaire pointant vers un post-citation sur mon blog, lequel exprime pas mal ce que je voulais dire de toute façon (et soit dit en passant, la boucle est bouclée avec autre chose lu récemment pas loin : L'avantage des blogs, c'est que, bon an mal an, il y a toujours un blogueur qui dira les choses mieux que vous, avant que vous ne preniez le temps de poster vous-même. dixit Versac via Nasm via Mouche)

Je reprends donc de nouveau pour ce post la citation que j'avais faites (nota bene : j'ai condensé)

On peut dire aussi que je suis assez froid, obscur ou insondable. Le fait de se maîtriser ne signifie absolument pas […] qu'on ne ressent rien. Au contraire je ressens trop, je crois. […] C'est exténuant parfois. […] j'ai besoin de deux heures de temps-solitude par jour, […] Parfois j'aimerais pouvoir tout faire disparaître d'un claquement de doigts. Ce n'est pas agréable. Toutefois je ne peux pas reprocher aux autres de ne pas sentir ce que je n'exprime pas.

Ju

Parfois, quand je n'ai pas mon quota de temps-solitude, ça me rend mauvais : j'en veux épidermiquement aux autres d'exister alentour — de même que parfois, quand je n'ai pas mon quota de temps-présence, ça me rend triste : j'en veux spleenement aux autres d'exister sans moi.