Silencio CXXXIII
J'ai envie de te le crier. Ce monologue, oui, j'ai envie que tu l'entendes. Alors, je te le dis :
je ne peux plus supporter ce silence, ces murs, ces chuchotements pires que le silence où vous m'enfermez. Ces journées pires que la mort que nous vivons ici, côte à côte, vous et moi, comme deux cercueils placés côte à côte sous la terre d'un jardin figé lui-même, un jardin à l'ordonnance rassurante, aux arbustes taillés, aux allées régulières où nous marchons à pas comptés, côte à côte, jour après jour à portée de main mais sans jamais nous rapprocher d'un pouceAlain Resnais, L'Année dernière à Marienbad, cité en contexte chez Contrechamp
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