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Silencio CXVIII

— J’ai dit tout ce que j’avais à dire, mon jeune ami. Pour ce qui est de la littérature j’ai pris ma retraite. Tout cela est derrière moi. J’ai tout dit et n’ai plus rien à dire. Aucun sujet jusqu’à maintenant ne mériterait que je rompe ce silence.
Et d’ajouter, perfide du haut de ses 94 ans : "Mais rien ne dit que c’est définitif."

(lu chez Joseph Verbet - via Tehu)

Il se trouve que 50 ans après son pamphlet, et face à son silence assourdissant, j’ai envie de parler littérature avec [Julien Gracq] comme cela m’arrive avec d’autres dinosaures… Sacré personnage que ce Gracq, et Sacré écrivain. Si ce n'est fait, lisez Le rivage des Syrtes ou Un balcon en forêt, de grands moments. Il faudra que je trouve à en lire d'autres (pas évident de trouver des Corti d'occase;) et que j'aille voir du côté des articles sur lui… Quelques extraits sur Guillemets.

Si délibérément que nous cherchions à nous nettoyer les yeux en face de nos lectures, à ne tenir compte que de nos goûts authentiques, il y a un tribut payé aux noms connus et aux situations acquises dont nous ne nous débarrasserons jamais complètement

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