Silencio CXV
La peinture du silence. Tu as écrit ça l'autre jour dans ton carnet, dans cette salle où étaient exposées les peintures d'Edward Hopper.
C'est ce que tu entendais en regardant ces toiles, lourdes de cette solitude accablante qui peut tomber sur les épaules parfois, comme une chape de plomb brûlant. Le silence. Peut être juste perturbé par le ronron de la climatisation ou du ventilateur. Mais c'est tout. Rien d'autre. Pas un seul autre bruit. Le silence de l'ailleurs aussi. Celui qui est au delà de l'horizon qui s'ouvre devant la fenêtre baignée de soleil. Cet ailleurs qu'on semble ne pouvoir atteindre, qui fascine, envoûte. Et cette pièce, vide, nue. Cette pièce comme une fin ou un nouveau départ. Comme une fin, parce que la solitude parfois nous fait disparaître, nous rend invisible, transparent, inexistant.
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