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Shadow of the waxwing slain

Feu Pâle de Nabokov est d'une construction originale, sous la forme d'un poème de 999 vers avec ses annotations. L'introduction, les notes et l'index ne sont pas le fait de l'auteur du poème (John Shade) mais de son commentateur post-mortem (Charles Kinbote), dont le propos dépasse de loin l'explication de certains vers ou les anecdotes de son amitiés avec l'auteur: Kinbote extrapole le sens des mots de Shade pour les situer dans sa propre histoire d'exilé Zemblien (un pays nordique imaginaire) et de son roi en exil (Charles II le Bien Aimé) et s'approprier la parenté de l'oeuvre… Un fait divers sublimé en film noir par la vision du narrateur fou - le meurtre de Shade à l'apogée de son texte est-il un acte manqué de l'assassin Gradus envoyé par la conspiration aux trousses de Botkin qui serait le Roi en fuite de Zembla, ou bien la folie a-t-elle recréée de toute pièce la joute théâtrale, la partie d'échec, le tableau à multiples facettes qu'est Feu Pâle ?

À la fois poème à demi hermétique en quatre chants, roman policier à l'humour lunatique, récit d'aventure ou de voisinage, parodie de la critique littéraire et construction romanesque, cette oeuvre est une singularité intéressante, dont on retrouve des caractéristiques dans le plus récent et encore plus tortueux La maison des feuilles de Danielewski

Commentaires

Tiens je viens de me l'acheter en V.O celui-ci... et puis à force d'entendre parler de la maison des feuilles il va falloir que je le lise également...

Kill Me Sarah @ mai 11, 2003 06:22 PM

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